Mieux soutenir les entrepreneurs dans leurs démarches, notamment en allégeant la lourdeur administrative de l’État québécois. C’est un des engagements que la ministre déléguée au Développement régional, Marie-Ève Proulx, est venue exprimer, vendredi, devant une quarantaine d’acteurs socio-économiques et gens d’affaires de la région, réunis au Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, dans le cadre de sa tournée des régions.
Entamée il y a quelques semaines, la tournée de la ministre Proulx vise à prendre le pouls de chacune des régions en matière de développement économique. L’Estrie est la 10e région que visite la ministre sur les 18 inscrites à l’horaire de cette tournée.
L’objectif premier de cette tournée, a indiqué la ministre est d’écouter les préoccupations, non seulement des entrepreneurs, mais aussi des acteurs socio-économiques, notamment en matière d’innovations.
« Ce qu’on s’est aperçu lorsque je suis rentrée en poste, c’est que le Plan en entrepreneuriat avait des cibles, entre autres de créer 125 000 entreprises au cours des prochaines années. Et ce, alors qu’on est dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de vieillissement de la population », rappelle-t-elle.
« Et on ne parlait peu ou pas des travailleurs autonomes. On ne faisait pas de liens avec les établissements d’enseignement pour aider les entrepreneurs. C’est la raison pour laquelle je suis venue questionner, autant les acteurs que les entrepreneurs eux-mêmes », dit-elle.
Au terme de sa rencontre avec les acteurs socio-économique tenue en matinée, la ministre dit avoir retenu un fort sentiment de concertation de la part des organismes de soutien aux entrepreneurs.
« Je me suis aperçue que les gens de l’Estrie sont très concertés. Ils veulent travailler ensemble. Ils veulent faire grandir leurs entrepreneurs et se démarquer… La notion de concertation est importante. Il y a un désir d’écouter les besoins, les prendre, les transformer, pour mieux accompagner les entrepreneurs. »
« Les territoires plus ruraux abandonnés »
Elle dit aussi avoir entendu des récriminations à l’égard des compressions effectuées par le précédent gouvernement libéral. « Les territoires plus ruraux ont été abandonnés au cours des dernières années. C’est une des préoccupations que j’ai. C’est une des raisons pour lesquelles je fais de la politique. Je veux qu’on s’attarde à ça lorsqu’on soutient nos entrepreneurs », a exprimé la ministre déléguée.
Une des solutions préconisées par la CAQ est de réduire la lourdeur administrative de l’État.
« Avant, on demandait beaucoup aux citoyens de s’adapter aux structures de l’État. On veut renverser la vapeur en adaptant les services (gouvernementaux) en fonction des besoins réels des citoyens. Et c’est la même chose pour les entreprises. J’ai eu une entreprise au cours des dernières années et je pouvais passer 40 % de mon temps à faire de la paperasse pour le gouvernement. Pendant ce temps-là, je ne pouvais pas développer, innover ou créer », se rappelle-t-elle. « Mais en même temps, il faut se rappeler qu’on travaille avec des fonds publics Il faut être responsable avec l’utilisation des fonds et le faire avec un gros bon sens.
Suivre les babines
Participant elle aussi aux discussions, la députée de Saint-François, Geneviève Hébert, a rappelé que cette tournée des régions fait partie des principaux engagements de la CAQ lors de la dernière campagne électorale.
« Je suis bien contente que les intervenants du milieu aient pu entendre ce que moi et mes autres collègues de la région avons martelé depuis le début, c’est-à-dire qu’on est un gouvernement à l’écoute et proactif pour les régions, que ce soit en matière de développement économique, d’éducation, peu importe. Ce qui est intéressant, c’est de voir que nos ministres se déplacent, écoutent les gens, comme on l’avait dit. Donc, les bottines suivent les babines », a illustré la députée caquiste.