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Selon l’Institut du Québec, on doit accueillir 10,000 immigrants de plus par an pour faire face à la pénurie de main-d’oeuvre


10 000 immigrants de plus pour contrer la pénurie de main-d’œuvre

L’automatisation du travail pourrait aussi être une partie de la solution

Québec doit accueillir « un minimum » de 10 000 immigrants de plus par année pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre qui frappe la province de plein fouet, selon une étude de l’Institut du Québec (IdQ) publiée aujourd’hui.

« Le fait de garder un taux élevé de postes vacants pose un risque économique », met en garde l’étude de l’Institut du Québec (IdQ) publiée aujourd’hui. Les compagnies peuvent aujourd’hui hésiter à investir ou même à créer des emplois de peur de ne pas trouver les candidats pour les pourvoir. 

M. Forget insiste : l’immigration ne vient jamais enlever des emplois aux autres, mais comble de criants besoins de main-d’œuvre et crée de la richesse collective. Elle est bénéfique pour tout le monde.

Des 53 000 immigrants venus s’installer au Québec en 2016, près de 40 % d’entre eux, soit 20 000, ont quitté le territoire. Plus de 8000 sont repartis à l’étranger et 12 000 sont allés vivre ailleurs au Canada.

Résultat, avec son faible taux de fécondité, sa population vieillissante… et un nombre insuffisant d’immigrants pour prendre le relais, la productivité de la province est affectée, plaident les auteurs de l’étude.

Double problème

Au Québec, les jeunes de moins de 14 ans sont moins nombreux que les personnes âgées de 65 ans et plus depuis 2011. Mais c’est vraiment d’ici 2025 que les effets du vieillissement de la population se feront sentir plus fortement, rapporte l’IdQ, présidé par l’ex-ministre libéral Raymond Bachand.

Le vieillissement de la population fait doublement mal à l’économie. Les personnes âgées travaillent moins… et dépensent moins également. Par exemple, les dépenses de consommation courante d’un ménage de 30-39 ans sont de 58 600 $ par année alors qu’elles s’élèvent à 36 700 $ pour les 65 ans et plus, souligne l’IdQ.

« C’est vrai que le vieillissement de la population change les habitudes de consommation, mais il y aura des opportunités à saisir. Pensez au secteur de la santé », note par ailleurs le dirigeant de la FCCQ.

Mode solution

En plus de l’augmentation de 10 000 immigrants par année, la FCCQ propose de mieux retenir ses travailleurs en poste, de diversifier les marchés, de miser sur l’automatisation et de favoriser la conciliation travail-famille.

Pour garder les parents sur le marché du travail, l’IdQ dit que Québec pourrait transférer le congé parental aux grands-parents, comme l’ont fait le Royaume-Uni ou le Portugal.

« Pourquoi ne pas adapter le marché à ceux qui ont le goût de travailler ? » conclut Stéphane Forget.

6 SOLUTIONS POUR FAIRE FACE AU PROBLÈME DÉMOGRAPHIQUE

  • Augmenter les seuils d’immigration.
  • Mieux retenir les travailleurs expérimentés.
  • Diversifier les marchés d’exportation.
  • Favoriser la conciliation travail-famille.
  • Miser davantage sur l’automatisation.
  • Contrôler les dépenses publiques.

(Source : Le vieillissement de la population et l’économie du Québec de l’Institut du Québec)

Source: Journal de Montréal- Francis Halin